Né à Cuiseaux, Edouard Vuillard passe sa jeunesse à Paris où il grandit dans une famille aisée et bourgeoise. Au lycée Condorcet, il rencontre Maurice Denis et Ker-Xavier Roussel, deux piliers du futur mouvement Nabi. Renonçant vite à une carrière militaire, il entre à l’Académie des Beaux-Arts en 1887 et suit brièvement l’enseignement du peintre « pompier » Jean-Léon Gérôme. Parallèlement, il copie sans relâche Rembrandt, Titien, Chardin ou Vermeer, qu’il découvre lors de ses nombreuses visites au musée du Louvre.
En 1889, il rejoint le mouvement Nabi fondé en 1888, auprès de ses amis Maurice Denis et Pierre Bonnard. Il y rencontre Paul Sérusier et Paul Ranson, partisans d’un art symbolique et spirituel, quand Edouard Vuillard puise son énergie et son inspiration dans son environnement familier, avec Femmes au Jardin ou Les Couturières. Rejetant la peinture lisse de son ancien professeur Gérôme, il explore différentes techniques, en particulier la peinture à la colle. Dès 1893, il s’intéresse à la lithographie et à l’estampe, un nouveau médium qui lui permet d’approfondir certains principes nabis, tout en s’inspirant de sa connaissance de l’estampe japonaise : une composition par plans, de larges aplats, des raccourcis et une absence de profondeur, une simplicité des formes.
Mais l’artiste se confronte aussi aux grands formats. Alors qu’il collabore à « La Revue blanche », son directeur Alexandre Natanson lui commande neuf panneaux destinés à décorer le salon de son hôtel particulier, Les jardins publics (1894). Près de dix ans plus tard, il réalise les décors pour la villa de la famille Berheim-Jeune (1911-1913).
D’une peinture intimiste et décorative, la production de Vuillard glisse bientôt vers un travail de la lumière, plus proche des considérations des impressionnistes, comme dans L’allée (1907-1908).
En 1938, son ami et critique d’art Claude Roger-Marx organise une rétrospective au Pavillon de Marsan à Paris, rendant hommage à son œuvre sensible et intime.
Lithographie originale en cinq couleurs (vert amande, gris-rosé, bleu, brun-noir, beige clair). Une gouache a servi de point de départ à cette lithographie pour la couverture d’un album qui n’a jamais vu le jour.
Lithographie originale sur Chine en 4 couleurs (bleu ardoise, bleu foncé, gris et jaune) parue dans l’Album des Peintres-Graveurs, éd. Vollard. Deuxième état.
Lithographie originale en 6 couleurs (gris-vert, crême, rose-saumon, bleu, jaune, rouge). État sans la couleur rouge.
Cette lithographie, qui devait figurer dans un album projeté par Vollard, a fait l’objet d’un tirage à une centaine d’exemplaires, et n’a pas été mise en vente.
Lithographie originale en quatre couleurs (rouge, jaune, bleu foncé, gris-beige) sur Chine parue dans l’Album des Peintres-Graveurs, éd. Vollard. État définitif.